Sorj Chalandon pour son roman Le quatrième mur, éditions Grasset, 336 pages.
Disponible dans le réseau de lecture publique de Marne et Chantereine.
Le roman de l’ancien reporter de guerre parle de la guerre civile qui a déchiré le Liban pendant les années 1970 et 1980 sous un angle inattendu. L’histoire raconte comment un étudiant français engagé s’avance naïvement dans le projet de monter Antigone d’Anouilh à Beyrouth, une ville en pleine guerre. La guerre, la résistance et l’utopie, voilà les ingrédients qui ont fait pencher la balance en faveur du roman de Chalandon chez les presque 2 000 lycéens de 49 classes qui ont participé cette année au Prix Goncourt des lycéens 2013 en étudiant les 15 livres sélectionnés par l’Académie Goncourt le 6 septembre.
«Je suis touché et fier»
Dans une première réaction en direction des lycéens, Sorj Chalandon a déclaré : « Je suis touché et fier pour le livre et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin (…) C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi et tout ce que j'ai dans le ventre et dans le cœur ».
Dans Le Quatrième mur, Sorj Chalandon se met dans la peau de Georges qui se retrouve, malgré lui, en 1976 au cœur du conflit sanglant qui règne au Liban. Il a insisté de tenir la promesse faite à Sam, un ami grec, réfugié, juif, qui est en train de mourir, de réaliser Antigoneà sa place. Et cela malgré la guerre ou plus précisément pour faire taire les armes le temps d’une pièce. Tous les deux croient au pouvoir du théâtre et s’engagent dans une distribution pacifiste qui incluent des membres de toutes les communautés en guerre : le rôle d’Antigone, emblématique de la résistance, sera assurée par une Palestinienne, le roi Créon, symbole du roi qui met la loi au-dessus de tout, incarné par un chrétien et Hémon, le fiancé d’Antigone, qui se donne également la mort, sera interprété par un Druze et des chiites feront également partie de l’aventure.
La façade imaginaire
La clé du roman sera cette « façade imaginaire que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l’illusion ». Ainsi explique Chalandon à travers son personnage Georges le sens du titre Le Qatrième mur. A la fin de l’histoire, les ennemis parlent enfin le même langage… jusqu'au moment la guerre reprend sa sinistre mission.
La langue de Sorj Chalandon fait ressentir son besoin d’expédier les expériences traumatisantes que l’écrivain a vécu en tant que reporter de guerre. Les massacres de Sabra et Chatila en septembre 1982 sont restés gravés jusqu’à aujourd’hui dans la mémoire de Chalandon : « je me suis toujours juré qu’un jour j’y retournerai pour faire ce que je n’avais jamais fait ».
Source : www.rfi.fr
Dans une première réaction en direction des lycéens, Sorj Chalandon a déclaré : « Je suis touché et fier pour le livre et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin (…) C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi et tout ce que j'ai dans le ventre et dans le cœur ».
Dans Le Quatrième mur, Sorj Chalandon se met dans la peau de Georges qui se retrouve, malgré lui, en 1976 au cœur du conflit sanglant qui règne au Liban. Il a insisté de tenir la promesse faite à Sam, un ami grec, réfugié, juif, qui est en train de mourir, de réaliser Antigoneà sa place. Et cela malgré la guerre ou plus précisément pour faire taire les armes le temps d’une pièce. Tous les deux croient au pouvoir du théâtre et s’engagent dans une distribution pacifiste qui incluent des membres de toutes les communautés en guerre : le rôle d’Antigone, emblématique de la résistance, sera assurée par une Palestinienne, le roi Créon, symbole du roi qui met la loi au-dessus de tout, incarné par un chrétien et Hémon, le fiancé d’Antigone, qui se donne également la mort, sera interprété par un Druze et des chiites feront également partie de l’aventure.
La façade imaginaire
La clé du roman sera cette « façade imaginaire que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l’illusion ». Ainsi explique Chalandon à travers son personnage Georges le sens du titre Le Qatrième mur. A la fin de l’histoire, les ennemis parlent enfin le même langage… jusqu'au moment la guerre reprend sa sinistre mission.
La langue de Sorj Chalandon fait ressentir son besoin d’expédier les expériences traumatisantes que l’écrivain a vécu en tant que reporter de guerre. Les massacres de Sabra et Chatila en septembre 1982 sont restés gravés jusqu’à aujourd’hui dans la mémoire de Chalandon : « je me suis toujours juré qu’un jour j’y retournerai pour faire ce que je n’avais jamais fait ».
Source : www.rfi.fr
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